Un violent tsunami a dévasté le Japon, vendredi.
MINUTE PAR MINUTE - Un nuage blanc s'élève au-dessus de la centrale Fukushima n°1. Selon l'agence chargée de la sécurité nucléaire, la déflagration ne provenait pas du réacteur.
9h00 : Une explosion a été entendue à la centrale nucléaire de Fukushima N°1, dans le nord-est du Japon, et un nuage blanc s'élève au-dessus du site. Plusieurs employés ont été blessés par la déflagration. Cette installation est située à 250 kilomètres au nord de Tokyo (cf. carte ci-dessous).
8h43 : Le bilan humain provisoire s'élève à 703 morts. Quelque 784 personnes sont par ailleurs toujours portées disparues et 1128 blessés ont été signalés.
6h49 : L'Agence de sécurité nucléaire estime qu'une fusion pourrait être en cours dans le réacteur N°1 de la centrale nucléaire Fukushima N°1, dans le nord-est du Japon.
Un porte-parole de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), exploitante du site, a cependant affirmé qu'un tel phénomène «n'était pas en cours» et que la compagnie tentait «de faire remonter le niveau d'eau», pour refroidir le réacteur.
Des dysfonctionnements du système de refroidissement de ce réacteur numéro 1 avaient auparavant été signalés, ainsi qu'une élévation anormale de la pression interne. Tepco avait alors reçu des autorités l'instruction de laisser s'échapper des vapeurs comportant des substances radioactives pour faire descendre la pression, après avoir évacué la zone dans un rayon de 10 kilomètres.
Par ailleurs, du césium radioactif a été détecté aux alentours de cette centrale, a assuré l'agence Kyodo, citant les responsables de la sûreté nucléaire.
VENDREDI : un séisme d'une ampleur historique
L'organisme américain de surveillance géologique (USGS) a mesuré une magnitude de 8,9 à 6h46 heure française (14h46 au Japon) pour la première secousse. Une telle ampleur est rarissime. C'est le plus puissant tremblement de terre au Japon, en intensité, depuis 140 ans. D'après les relevés de l'USGS, ce serait même le 5e plus puissant séisme enregistré dans le monde depuis 1900. Le séisme meurtrier au Chili en mars 2010 (8,8) est le dernier à avoir atteint une magnitude comparable. A titre de comparaison, le tremblement de terre en Haïti en janvier 2010 n'avait pas dépassé 7,3 de magnitude.
Après le séisme, des alertes au tsunami ont été lancées. Des vagues importantes pourraient en effet toucher pratiquement toutes les côtes du Pacifique.
» Alerte au tsunami de l'Australie à l'Amérique
• D'importants dégâts matériels
L'ampleur des dégâts est difficile, pour l'heure, à établir. Mais de nombreuses maisons ont été enfouies sous une gigantesque coulée de boue et plusieurs bâtisses ont brûlé dans les zones rurales les plus proches de l'épicentre. Au moins six incendies ont été signalés dans la capitale, et 80 dans l'ensemble des zones touchées.
Au centre de Tokyo, le toit d'un bâtiment s'est écroulé au moment où 600 étudiants participaient à une cérémonie de remise de diplôme, faisant plusieurs blessés.
D'ores et déjà, le coût de cette catastrophe naturelle s'élève à des dizaines de milliards. En 1995, la catastrophe de Kobé avait coûté 100 milliards de dollars au Japon, et 3 milliards aux assureurs
• Un pays paralysé
L'aéroport de Narita a été momentanément fermé. Mais les liaisons ferroviaires de la capitale vers le nord du pays restent perturbées. L'agence Kyodo ajoute que quatre millions de foyers sont privés d'électricité dans Tokyo et sa région.
• L'armée japonaise mobilisée
Le gouvernement fait de son mieux pour coordonner les secours et opérations de sauvetage, «en prenant comme hypothèse que ce tremblement de terre a fait des dégâts considérables», a affirmé sa porte-parole, Yukio Edano.
Dans les rues, pas de scènes de panique : les Japonais sont entraînés à affronter ce type de catastrophe, comme en témoigne Silvère Boucher-Lambert, journaliste au figaro.fr, qui se trouvait dans le métro tokyoite au moment du séisme. «J'ai vu des centaines de Japonais s'aligner spontanément contre les murs et les piliers, une main sur la paroi, raconte-t-il. «Les immeubles ont été évacués dans la calme, voire la bonne humeur, le personnel des crèches a formé des cordons autour des bambins coiffés de casques autogonflants. Tout le monde est resté zen», précise-t-il. Depuis, les répliques sont «assez fréquentes» mais il n'a constaté «aucune panique apparente». «La circulation automobile continue de se faire» confirme un conseiller à l'ambassade de France à Tokyo, Jean Quellier.
sOURCES/ lefigaro.fr
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