الأحد، 22 ديسمبر 2013

Abdülhamid II


Abdülhamid II (autres transcriptions : Abd-ul-Hamid, Abdülhemit, Abdul Hamid, Abd al-Hamid II, Abdul-Hamid, Abdül-Hamîd) (né le 21 septembre 1842 à Istanbul - mort le 10 février 1918 dans la même ville) était le fils du sultan Abdülmecid Ier et d'une Arménienne du Harem nommée Verjine. Il fut Sultan de l'Empire ottoman et Calife des Musulmans de la déposition de son frère Mourad V le 31 août 1876 à sa propre destitution par les Jeunes-Turcs le 27 avril 1909. Il fut remplacé par un autre de ses frères, Mehmed V. À son accession au trône, Abdülhamid II était supposé être animé de principes libéraux, et les plus conservateurs de ses sujets avaient tendance à le regarder avec méfiance comme un réformateur trop zélé. Mais la situation du pays à son accession était mal adaptée à une évolution libérale. Qu'il s'agisse du manque de financement public et de la trésorerie vide, de l'insurrection de 1875 en Bosnie-Herzégovine, de la guerre avec la Serbie et le Monténégro, ou encore de l'émotion soulevée en Europe suite aux méthodes brutales employées pour réprimer la rébellion en Bulgarie, tout incitait le nouveau sultan à ne pas entreprendre les réformes libérales promises lors du traité de Berlin de 1878 signé avec les puissances européennes. Cependant, la Sublime Porte entretenait de bonnes relations avec le Royaume-Uni du fait de sa position de rempart face à l’Empire russe, et commençait à voir l’Allemagne unifiée comme un allié potentiel. Vers 1890, les Arméniens commençaient à réclamer les réformes libérales promises à Berlin. De vives tensions éclatèrent en 1892 et 1893 à Merzifon et Tokat. En 1894, une rébellion arménienne fut sévèrement réprimée dans la région montagneuse de Sassun. Les Européens ont alors exigé une protection pour les Arméniens chrétiens, ce à quoi le sultan a répondu par une série de massacres, les massacres hamidiens perpétrés par l'armée hamidiyeh. Dans toute l'Anatolie, le Haut-plateau arménien et jusqu'à Constantinople, entre 1894 et 1896, ce seront plus de 200 000 Arméniens qui seront tués, quelque 100 000 islamisés de force et plus de 100 000 femmes enlevées pour être envoyées dans des harems1. La position turque diminue ces chiffres à quelques dizaines de milliers. Ces massacres, qui précèdent de deux décennies le génocide arménien, ont valu au sultan le surnom de Kızıl Sultan, le « Sultan Rouge » ou le « Grand Saigneur ». L'humiliation nationale causée par la situation en Macédoine, couplée au ressentiment de l'armée à l'encontre des espions et indicateurs du Palais finirent par provoquer une crise. Pendant l'été 1908, la révolution jeune-turque éclata et Abdülhamid, apprenant que les troupes de Thessalonique menaçaient de marcher sur Constantinople, décida immédiatement de capituler, le 23 juillet. Le 24 juillet, un irade (décret) annonçait le rétablissement de la constitution ottomane de 1876, suspendue depuis 1878. Dès le lendemain, un autre irade abolissait l'espionnage et la censure et ordonnait la libération des prisonniers politiques. Et le 17 décembre le sultan ouvrait la session du parlement ottoman avec un discours du Trône dans lequel il déclarait que le premier parlement avait été « temporairement dissout en attendant que l'instruction du peuple ait été amenée à un niveau suffisamment élevé par l'extension de l'enseignement à travers l'empire ». L'attitude correcte du sultan ne l'exonéra pas de la suspicion d'intriguer avec les puissants éléments réactionnaires présents au sein de l'État, une suspicion confirmée par son attitude vis-à-vis de la contre-révolution du 13 avril 1909, quand une insurrection des soldats soutenue par une révolte populaire conservatrice renversa le gouvernement. Dès sa restauration par les troupes de Thessalonique, le gouvernement se décida à déposer Abdülhamid, et le 27 avril son frère Reşat fut proclamé sultan sous le nom de Mehmed V. L'ex-sultan fut conduit en captivité à Thessalonique et mis en résidence surveillée dans la demeure des Allatini. De retour à Constantinople en 1912, il passa les dernières années de sa vie à étudier, à faire de la menuiserie et à écrire ses mémoires en résidence surveillée au Palais de Beylerbeyi, où il mourut le 10 février 1918. 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