Bruno Cremer est né le 6 octobre 1929 à Saint-Mandé (Val-de-Marne), d'une mère d'origine belge et d'un père qui prendra la nationalité belge parce que la France n'avait pas voulu l'accepter comme soldat durant la guerre, contrairement à la Belgique.
Le futur acteur choisira la nationalité française à 18 ans.
Révélé en 1964 avec «La 317e section»
Après ses études secondaires, il suit des cours de théâtre au Conservatoire et se consacre pendant dix ans à la scène. Il joue Shakespeare, Oscar Wilde, Jean Anouilh. Il débute au cinéma avec Alain Delon dans «Quand la femme s'en mêle» en 1957, mais sa carrière s'accélère en 1964 avec la «317e section», un des rares films réalisés sur la guerre d'Indochine, réalisé par Pierre Schoendoerffer. Ce long-métrage corrosif raconte de l'intérieur la bataille de Dien Bien Phu. Avec cette prestation, Cremer qui donne la réplique à une autre jeune pousse Jacques Perrin, devient dès lors un acteur populaire.
En 1989, Bruno Cremer est le premier à se confronter sur grand écran à celle qui n'est alors connue que pour son interprétation de «Joe le taxi» : Vanessa Paradis. Dans «Noce blanche» il campe un professeur de philosophie ambigu et désabusé qui tombe sous le charme d'une jeune élève à la voix douce.
Il travaille beaucoup avec Yves Boisset et Jean-Claude Brisseau et joue, entre autre dans «Le Bon et le méchant» de Claude Lelouch, «L'Etranger» de Luchino Visconti, «Le Convoi de la peur» de William Friedkin, «Noce blanche» de Jean-Claude Brisseau avec Vanessa Paradis.
Au final d'après son agent, Bruno Cremer a tourné dans plus de 110 films et téléfilms.
Il incarne le commissaire Maigret pendant quatorze ans
A partir de 1991, il se fait connaître du grand public grâce au commissaire Maigret, qu'il interprètera jusqu'en 2005. Mettant de côté les tournages pour le cinéma, Bruno Cremer se consacre à son rôle télévisé.
Il ne renoue avec le long métrage qu'en 2000, avec le film «Sous le sable» de François Ozon aux côtés de Charlotte Rampling et «Mon père, il m'a sauvé la vie» film autobiographique de José Giovanni. En 2002, il retrouve Pierre Schoendoerffer dans «Là-haut, un roi au-dessus des nuages».
Son autobiographie publiée en 2000 et intitulée «Un certain jeune homme», retrace sa jeunesse, ses débuts de comédien et sa vie jusqu'au décès de son père et permet à l'acteur de se livrer avec sincérité dans un portrait sans complaisance.
Bruno Cremer avait trois enfants, un fils Stéphane d'un premier mariage, et deux filles de son épouse Chantal avec laquelle il est marié depuis décembre 1984.
Nicolas Sarkoy rend hommage à «une figure attachante»
«Le président de la République rend hommage à Bruno Cremer, acteur talentueux, figure familière et attachante de la scène française», déclare Nicolas Sarkozy dans un communiqué.
«De la +317e section+ au +Commissaire Maigret+ qu'il immortalise par la force de son charisme, Bruno Cremer a incarné de nombreux rôles qui ont marqué le cinéma et la télévision française, sans oublier de s'illustrer au théâtre, de Shakespeare à Jean Anouilh», confie aussi le chef de l'État.
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